Wednesday, December 20, 2006

"La Fascination du Pire"


Dans le roman La Fascination du Pire, Florian Zeller traite de l'Islam, des difficultés d’écrire un roman sur l’Islam, (surtout en Egypte) et de l’autofiction. On sait que l’auteur est conscient d’écrire un roman de l'autofiction parce qu'il l'adresse. Le narrateur parle des livres de son camarade de voyage, Martin Millet, "...il s'est mis à me parler de son passé...plus tard, en lisant ses romans, je me suis rendu compte qu'il avait déjà écrit une grand partie de ce qu'il m'avait raconté ce jour-là..." (Zeller 107-108). Puis, Zeller ajoute à son histoire une double autofiction, comme Martin écrit un roman qui s'appelle « La Fascination du Pire », une autofiction qui raconte l’expérience vécue des personnages principaux en Egypte avec l'Islam, dans le roman actuel La Fascination du Pire, que l’on suspecte d’être une autofiction aussi. En plus, Zeller se moque quand il critique l’introduction du roman de Martin, le même commencement dans le roman actuel. Zeller continue à critiquer les opinions dans le roman fictionnel de l'Islam, qui est en réalité une description des critiques de la fiction sur le sujet d'Islam et la nécessité de liberté de parole. Dans la voix du monde "politiquement correct" le narrateur dit, "A bien y réfléchir, c'était davantage ses propos sur l'islam qui me gênaient. Ils me semblaient diffamatoires et insultants..." (Zeller 145). Il est évident que Zeller n'est pas en accord, puisqu’il a écrit la même chose.

Depuis le début le narrateur (qui est le personnage principal) a un peu peur et est énervé par les musulmans. Dans l'aérogare il décrit "...j'étais à peu près le seul à ne pas porter de djellaba. J'ai avalé ma salive." (Zeller 11). Dans l'avion quand les musulmans d'abord commencent leurs prières au sol, il croit pendant une petite seconde que ça va être un attentat, et puis "C'était un spectacle incroyable. Et finalement assez désagréable." (Zeller 17). Mais ces critiques étaient juste le début. Il est étonné d'apprendre que les musulmans vivent sans sexe, sans l'alcool, et avec toutes leurs règles qu'ils imposent aux autres. "Je ne voyais pas comment une communauté humaine pouvait tenir sans sexe." (Zeller 37). Par analogie, il met un orteil dans la piscine de la critique. Quelques pages plus loin, il déclare que "Certains musulmans sont très généreux: les lois qu'ils imposent à eux-mêmes, ils veulent aussi vous les imposer." (Zeller 41). Le narrateur lit le Coran et décide que "...ceux qui prétendent que le Coran n'invite qu'à l'amour et que seule une certaine interprétation du texte...n'ont tout simplement jamais lu le Coran ou ont peur de dire des choses incorrectes." (Zeller 43). On doit distinguer ici que Zeller ne fait pas une agression contre l'islam, simplement il ouvre une discussion sur un sujet, fâcheux en Egypte où "Seul le silence règne." (Zeller 43). Il adresse quelques incompatibilités dans la religion, et entre la religion et le monde occidental. Ici Zeller plonge dans la piscine de la critique la tête la première avec une question que je me suis moi-même déjà posée. Mahomet promet "aux fidèles...un paradis exotique et sensuel dans lequel les jeunes filles se donnent facilement...une sorte de coucherie gigantesque...tout cela existe déjà ici-bas!" (Zeller 45). Alors, dans un sens, les musulmans veulent la même chose que les occidentaux, ce qu'on a déjà sur la terre, mais ils veulent attendre jusqu'à la mort. C'est difficile à comprendre, et je trouve Zeller courageux de dire ce que les occidentaux pensent.

Surtout aujourd'hui, il est extrêmement courageux d'écrire un roman comme celui-ci, et d'adresser dans son roman le climat d'intimidation contre les contradictions de l’Islam. Dans le roman, après que le roman fictif éclate, l'auteur est accusé d'être un islamophobe et quelques "organisations musulmanes demandaient son retrait des librairies." (Zeller 146). Et puis l'auteur, Martin, a été tué. Mais avec toutes les réactions négatives que Zeller prévoyait, il a écrit ce roman quand même et pour ça je suis reconnaissante. Son roman est prolifique et serré. Des thèmes faisant partie de l'histoire, et il les décrit avec une grande finesse où tous les détails s’emboîtent finalement de façon homogène.